dimanche 8 avril 2012

Personnalités de la ville d'Héricourt

Petite ville de Haute-Saône, Héricourt ne semble connaître aucun intérêt pour les visiteurs de passage. Pourtant, cette ville est l'ancien siège d'une seigneurie faisant partie de la Principauté de Montbéliard. En prenant le temps de visiter la ville et ayant un regard curieux, nous pouvons découvrir des surprises. Rendez-vous place des églises, vous découvrirez les pierres tombales des ascendants de Georges Cuvier. Direction la tour du château, vous pourrez observer une plaque en l'honneur de Johann JaKob Froberger, musicien et compositeur, mort à Héricourt. Ce musicien fut au service de l'Empereur Ferdinand III, puis à la cour de Wurtemberg. Il y devient professeur de clavecin de la princesse Sybilla. Héricourt étant au XVIIè siècle une dépendance du Wurtemberg, la princesse Sybilla l'installa au château de la ville où il meurt en 1667. Son oeuvre est essentiellement dédié à l'orgue et au clavecin. A la mort de l'Empereur d'Autriche, il écrivit Lamentation faite sur la mort très douloureuse de Sa Majesté Imperial Ferdinand III.
Il repose au cimetière de Bavilliers, mais sa tombe ayant disparu à ce jour.

A une époque plus proche de nous, Héricourt est la ville de naissance d'Adolphe Kégresse, ingénieur français. L'Histoire de l'automobile retient son nom pour être l'inventeur de l'autochenille et d'une boîte de vitesses automatique dénommée « AutoServe ».


Il devient en 1906 responsable technique du 1er garage impérial du tsar Nicolas II, et ce jusqu'en 1917. C'est en 1910 qu'il inventa l'autochenille. Cette invention permit à l'empereur de pouvoir se déplacer dans ses automobiles sur la neige. Ce système sera utilisé par la suite pour d'autres utilisations.
En 1919, rentré en France, il travaille avec André Citroën. Ensemble, un département de véhicules tout terrain est créé dans l'usine Citroën.

Etonnement, c'est dans l'univers des arts que la ville se distingue par ses personnalités. Nous pouvons citer le dramaturge Jean-Luc Largace, le chanteur du groupe Ange, Christian Décamps, mais surtout Lily Baron. La voix de la Haute-Saône entendue par des milliers de français pendant de longues années, et encore de nos jours.

Lily Baron est née à Héricourt en 1921. Son apprentissage à l'école des soeurs, et surtout les pièces de théâtre de l'école, lui donnèrent l'envie de la comédie. Elle monte donc à Paris en 1939 dans cette objectif. Elle joua dans très peu de films comme "Après l'orage" en 1943, "La rose de la mer" en 1946, mais elle est surtout connue pour ses doublures.
En effet, elle prêta sa voix à de nombreux personnages de séries et de films. Vous vous souvenez de cette chère Mme Harriet Oleson dans "la petite maison de la prairie" de 1974 à 1983. La sublime Tara King dans la série "Chapeau melon et bottes de cuire" doit sa voix française à Lily de 1968 à 1969. Nous retrouvons sa voix dans "ma sorcière bien aimée" de 1964 à 1972 dans le personnage de Louise Tate, femme du patron de Jean-Pierre, et dans "les craquantes" de 1985 à 1992.
Qui ne se souvient pas de la vieille dame dans "Babar"? Vous savez qui était cette voix.... ce n'est d'autre que notre Lily. Coté dessin animé, nous la retrouvons dans "Mulan" et "la belle et la bête".
Et actuellement, vous pouvez l'entendre dans la série "The Clone Wars" doublant le personnage de Jocasta Nu.
Elle vit aujourd'hui à Neuilly-sur-Seine, et espérons q'un jour la ville lui rende hommage pour sa carrière.

Je termine cette page sur les personnalités par de la politique. Notons que la ville fut pendant de longues années dirigée par un des fondateurs du PACS, Jean-Pierre Michel.

Héricourt est une ville de toutes les couleurs!


lundi 12 mars 2012

Le colonel Denfert-Rochereau

Défenseur héroïque de la ville de Belfort de 1870-1871, ce militaire possède à Paris une grande place où règne le "Lion de Belfor". Lui même fut nommé après le siège de la dite ville "Le lion de Belfort".

Nommé gouverneur de la place de Belfort en 1870, il est confronté dès novembre 1870 à l'attaque puis au siège des armées allemandes, menées par Werder. Il mène alors avec sa garnison de 15 000 hommes et la population de la ville une résistance héroïque de 103 jours, contre les 40 000 hommes de Werder. Ce n'est que le 18 février 1871, sur un ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers, qu'il accepte de quitter librement et invaincu Belfort avec ses troupes et ses armes évitant ainsi l'humiliation d'une défaite.

Voilà la petite histoire sur cette homme vainqueur du troisième siège de Belfort. Mort à Versailles en 1878, je pensais trouver sa tombe soit à Versailles, soit à Paris; mais non, sa tombe est à Montbéliard. Surpris par cela, je me rends donc au cimetière de Montbéliard. Sur place aucune indication comme au cimetière de Montparnasse afin de localiser la tombe d'un homme illustre. Me voilà donc à arpenter les allées du vieux cimetière à la recherche de cette tombe. Ne trouvant, je me renseigne auprès des personnes présentes. Ma question n'a suscité qu'étonnement et ignorance. Mais qui peut-être ce colonel? On a une place Denfert-Rochereau en ville mais une tombe....!!

Tombe du colonel Denfert-Rochereau
Personne ne se souvient qu'à l'emplacement de l'actuel cimetière de Montbéliard se trouvait les jardins du Prince de Montbéliard. Ces jardins regroupaient un des plus grands zoos de l'époque. Il dominait l'ensemble de la colline face au château, relié par un éperon rocheux.
Et encore moins, la population semble savoir que ce cimetière est la dernière demeure du militaire de la résistance belfortaine.
Il s'est marié avec une fille d'une très ancienne famille de la principauté de Montbéliard, Pauline Surleau-Goguel. Il repose au sein de cette famille.